Aie Aie Aie, où en suis-je? Mon retard dans l'écriture du blog ne s'est pas arrangée. La mise à l'eau s'est finalement déroulée le 12 avril. Je ne suis pas mécontent d'avoir seulement 2 jours de retard sur la date annoncée plus d'un moins auparavant. Le speed aura été jusqu'au bout, il ne faut mieux pas faire le compte des heures de boulot, c'est un coup à douter du terme « plaisance »! :s
Des voisins et potes m'ont surnommé Charly the Hard Worker et m'accusent de les faire culpabiliser.
Bref une fois dans l'eau, ou plutôt dans la vase puisqu'à marée basse Ropati s'assoit complètement, Helma et moi commençons enfin le GROS ménage. Un chantier naval n'est définitivement pas un endroit propre, ça ponce à gogo sur Ropati et tous les bateaux alentours créant une quantité de poussière quasi insalubre. Helma enchaine des quintes de toux effrayantes depuis quelques semaines. :( Ce gros ménage nous permet de réaliser l'énormité de surface à nettoyer dans un si petit volume. Ropati comme la plupart des bateaux est aménagé de coins et recoins optimisant au maximum le volume habitable. Un nettoyage complet nous demande donc 2 journées de 9h à 23h avec une mini pause chips le midi.
Notre équipier, Didier, arrive à Lisbonne le 15 avril. La prononciation de ce prénom par Helma n'est pas évidente, à croire que Ropati va se transformer en boîte de nuit à chaque fois qu'elle parle d'un certain DJ qui deviendra rapidement « Hey Mr Didier » comme chantait Madonna.
Le cher équipier sera mis à contribution pour finir quelques boulots notamment la peinture anti-dérapante du pont. Ce n'est pas tout de refaire le pont avec une belle peinture blanche mais c'est casse-gueule! J'ai donc commandé une peinture très spéciale en glaouchie (patrie des glaouches), il s'agit d'une peinture qui contient des particules de gomme. Le premier qui arrive à se casser la margoulette là-dessus devrait être prêt à subir quelques railleries! Bref j'ai « attendu » Didier pour faire cela puisqu'il s'est lancé professionnellement depuis peu dans la pose de ponts de bateaux en liège (googler « Liège Marine »).
Une petite anecdote de fin de chantier: lorsque les choses se finalisent, les nouveaux instruments de navigation sont installés, les câbles sont passés, les supports d'antennes sont fraîchement soudés... Je me hisse, fébrile, sur mon portique pour installer la nouvelle antenne GPS. C'est la touche finale d'un projet sur lequel j'ai commencé à plancher il y a presque 1 an chaque étape ayant eu son lot de difficultés, angoisses, réflexions et bidouilles. Les 3 ensembles de vis, rondelle et écrou sont sur le point de venir fixer le support en plastique de l'antenne GPS. Quand... Plouf. Il m'a échappé des mains. Je passerais la demie heure, qui sait l'heure, qui suit à barboter dans une eau largement plus insalubre que l'air de ce chantier je ne détaillerais pas les raisons de peur d'incommoder certaines personnes. Je ne retrouve pas cette pièce en plastique enfouie dans une vase tellement molle qu'elle absorbe tout. La fameuse antenne ne peut-être installée! :s Vient alors un gros moment de doute sur ce que je fais là, dans un chantier au Portugal à patauger dans la m..!
Le lendemain à marée basse il reste 10 centimètres de flotte autour de Ropati à travers laquelle Didier et moi distinguons vaguement une forme blanche. Nous passons un coup d'épuisette et c'est le bon!!! :)) L'antenne sera installée le même jour mais cette fois-ci avec 2 paires de mains au lieu d'une!
